Quand aller voir un hématologue ?
Les motifs de consultation en hématologie sont très nombreux et extrêmement variés. Ils peuvent, soit faire suite à un référencement du médecin traitant, soit sur l’initiative du patient lui-même.
Les référencements se font le plus souvent soit à la suite de symptômes ou de signes qui orientent vers une pathologie hématologique, soit à la suite de constatations d’anomalies des bilans sanguins dans la cadre d’un examen standard.
Les symptômes et diagnostics possibles
Les symptômes les plus fréquents qui peuvent orienter vers un problème touchant les éléments constituant le sang (globules rouges et blancs, plaquettes sanguines…), la lymphe et les organes les sécrétant (moelle osseuse, rate, amygdales) sont la pâleur du teint, l’apparition d’hématomes ou de saignements anormaux, la présence de ganglions de volume anormal (appelé « adénopathie »), les augmentations de volume de la rate ou du foie (hépato- ou splénomégalie), une fatigue inexpliquée, des douleurs osseuses traînantes sans cause patente ou parfois altération de l’état général avec fièvre et amaigrissement. La NFS (numération formule sanguine) et la VS (vitesse de sédimentation) dans le cadre d’un bilan standard peuvent aussi révéler des anomalies en nombre ou en taille de chaque composant. La présence d’un de ces signes, cliniques ou paracliniques, n’est pas nécessairement grave car ils s’intègrent aussi dans le tableau de nombreuses maladies. Cependant, il est recommandé de consulter votre médecin de famille qui décidera de la nécessité ou non d’une consultation spécialisée. Certains symptômes peuvent aussi se retrouver dans les tableaux cliniques de plusieurs hémopathies, notamment une augmentation anormale du volume de la rate dans les cas de syndromes myéloprolifératifs, une hémorragie dans un cas d’hémophilie ou de maladie de Willebdrand ou encore une adénopathie dans le cas d’une maladie de Hodgkin.
Le diagnostic posé par l’hématologue d’une maladie de sang ne peut alors être confirmé qu’après des examens approfondis : une prise de sang pour hémogramme, immunophénotypage, éléctrophorèse des protéines sériques, détection de cellules anormales ; un PET-scan ou un IRM pour localiser et déterminer les activités des ganglions anormaux ; une biopsie de la moelle osseuse ou un myélogramme.
Les troubles hématologiques
Les troubles peuvent être très divers, selon l’organe ou les cellules sanguines qui sont affectés. En fonction de l’élément concerné, les hémopathies peuvent être classées en :
- les maladies des globules blancs : leucopénie, ou baisse du nombre de leucocytes ; hyperleucocytose, ou augmentation du nombre de leucocytes ; leucémie ou multiplication anormale des leucocytes
- les maladies des globules rouges : anémie, ou baisse de la concentration en hémoglobine ; polyglobulie, ou surproduction de globules rouges ; polyglobulie, ou surproduction de globules rouges ; microsphérocytose, une forme anormale des globules rouges ; hémoglobinopathie, ou forme anormale de l’hémoglobine.
- les maladies des plaquettes : thrombopénie, baisse du nombre de plaquettes ; hyperplaquettose, augmentation du nombre de plaquettes.
Il existe également des maladies des éléments non figurés du sang, c’est à dire des protéines ou molécules contenues dans le plasma. On peut citer le plus fréquent, l’hémophilie.
Ces hémopathies peuvent être bénignes telles que certaines anémies, les troubles de la coagulation comme l’hémophilie, les conséquences des infections virales ( cas de la mononucléose infectieuse) ou les effets secondaires de certains médicaments, les manques de certains nutriments dans l’alimentation ou des anomalies du métabolisme du fer, les déficits immunitaires ou les pathologies auto-immunes hématologiques, parfois d’origine génétique comme la drépanocytose.
Les pathologies malignes rassemblent de façon très schématique les leucémies aiguës ou chroniques qui sont très variées et de gravité différente, les maladies chroniques de la moelle osseuse que l’on appelle les myélodysplasies, les tumeurs du système lymphatique (lymphomes et maladie de Hodgkin) et les myélomes et bien d’autres encore.
Dans tous les cas, étant donné qu’aucun signe n’est spécifique des hémopathies, tout changement ou anomalie constatée doit toujours amener à consulter au moins un praticien généraliste, pour une prise en charge précoce.
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