Quelles sont les pathologies que traite un cardiologue ?

Les spécialisations du cardiologue

Les cardiologues sont spécialisés dans l’athérosclérose et ses complications, de la prévention à la thérapeutique : hypertension artérielle, pathologies coronaires et, sont souvent amenés à prendre en charge en commun avec les angiologues et les phlébologues, les pathologies vasculaires périphériques. En collaboration avec les neurologues, les cardiologues sont aussi impliqués dans la gestion des pathologies vasculaires cérébrales. Certaines affections peuvent amener à consulter directement en urgence le cardiologue, notamment en cas d’infarctus du myocarde, de fibrillations ventriculaires… Mais hormis ces urgences, c’est au médecin traitant d’orienter son patient vers un cardiologue s’il le juge nécessaire.
Les coronaropathies, plus particulièrement les cardiopathies ischémiques, sont parmi les motifs de consultation les plus fréquents. Ces troubles dus à une diminution de l’apport de sang artériel au niveau d’un organe et peuvent se manifester par différentes pathologies comme un infarctus du myocarde, une angine de poitrine, une insuffisance cardiaque ou des troubles du rythme cardiaque. Elles demeurent la cause de décès la plus fréquente dans l’Union Européenne avec 19% des décès chez les hommes et 20% des décès chez les femmes en 2015. L’angine de poitrine ou angor est l’un des symptômes de la maladie coronarienne, se manifestant sous forme d’un syndrome douloureux thoracique, causé par un déficit d’apport en oxygène au niveau du cœur entraînant une ischémie myocardique. Dans la majorité des cas, il résulte d’une lésion d’athérosclérose ou plaque d’amas graisseux provoquant une sténose coronarienne créant le manque d’oxygène.
L’hypertension artérielle aussi fait partie des motifs de référencement les plus fréquents chez le cardiologue. Il s’agit de la plus fréquente des affections cardio-vasculaires. Dans la majorité des cas, elle est silencieuse et est découverte fortuitement. A noter que l’’hypertension artérielle est l’un des principaux facteurs de risque des maladies cardiovasculaires et favorise ainsi l’apparition ou l’aggravation de plaques d’athérome.

L’évolution de la profession

Malgré d’importants progrès réalisés, notamment au niveau de la prévention et de la prise en charge, l’embolie pulmonaire reste aussi une pathologie fréquente et récidivante, notamment chez le sujet âgé, et est aussi un motif de consultation d’urgence chez le cardiologue. L’embolie pulmonaire est une obstruction partielle ou totale de l’une des artères pulmonaires ou de l’une de ses branches par un caillot sanguin, qui se forme généralement initialement au niveau des membres inférieurs (au cours d’une phlébite ou d’une thrombose veineuse). Les facteurs de risque pour cette pathologie sont multiples et les symptômes sont le plus souvent soudains. De plus, ils peuvent être difficiles à reconnaître car ils varient d’un individu à un autre.
D’autres affections peuvent motiver des consultations cardiologiques comme les cardiopathies congénitales, les troubles du rythme ou de la conduction dont certains peuvent être aussi des urgences absolues comme le cas de bloc auriculo-ventriculaire, les endocardites…

Ce qu’il faut retenir c’est qu’en cardiologie, la prévention est primordiale, a fortiori pour les personnes à risques : diabétiques, patients en surpoids, hypertendus, hypercholestérolémies, fumeurs, etc. Il faut savoir que l’athérosclérose, maladie des artères, est à l’origine de bon nombre d’affections cardio-vasculaires. Elle peut toucher toutes les artères du corps entre autres celles de gros et de moyens calibres : l’aorte et les artères des membres ; les carotides ; les artères rénales ; les artères coronaires ; les artères digestives.
Et en plus de la thérapie conservatrice avec les médicaments, les cardiologues traitent de plus en plus les problèmes cardiaques par intervention lors d’un examen de cathéterisme cardiaque. Grâce aux progrès technologiques important des 20 dernières années, certains manipulations à valeur thérapeutique peuvent être posées grâce à une approche percutanée, évitant ou retardant une opération à cœur ouvert.